Le 4 décembre, c'est la Saint Barbe, la big boss des mineurs ! C'est le moment parfait pour leur tirer notre casque de chantier et filer visiter la mine de Gréasque, dans notre Pays d'Aix. Là-bas, trônait fièrement une statue de la Sainte, toujours visible dans le musée. Hé ouais, la classe minière, même au musée ! 😎
Alors, petit rappel : le Pays d'Aix, c'est une cuvette entourée de collines (au nord : Sainte-Victoire et la chaîne de Lançon, au sud : chaîne de l’Étoile et le Regagnas). Au milieu, le
fleuve Arc fait son petit flow depuis des millénaires, déposant pépouze des matières organiques qui ont fini en charbon. La nature, c'est une usine magique.
Forcément, dans une cuvette, le charbon est plus facile à atteindre sur les bords, car moins recouvert de sédiments. Les locaux, dès le 15e siècle, ont flairé le bon plan et ont commencé à creuser des petits puits entre Gardanne et Trets, sur le flan sud du Massif de l'Ètoile. Niveau ambiance, c'était très "bricolage du dimanche" au début. Mais avec l'arrivée de la révolution industrielle, on a sorti les gros muscles mécaniques pour passer au niveau expert.
À Gréasque, vous pouvez visiter l’un des anciens puits parmi la dizaine qui faisaient turbiner le bassin de l’Arc. Spoiler pour les claustros : pas de descente sous terre, ouf. On reste à l’air libre pour admirer un musée sympa et quelques vestiges old-school. C’est pas Disneyland, mais ça reste un gros bout de notre histoire ouvrière provençale.
Pourquoi ça a fermé, vous demandez ? Eh bien, entre l’énergie nucléaire qui a débarqué, et la concurrence du charbon étranger, c’était plié. Ironie du sort, cette mine utilisait, à la fin, une des plus moderne technologie d’extraction au monde. Et devinez quoi ? Y’a encore un paquet de charbon qui roupille sous le bassin d’Aix. Allez savoir, peut-être qu’un jour, on y retournera avec des pioches 3.0. avec le rêve du retour de l'indépendance énergitique. 👍
