Encore une fierté héréditaire : avoir un lien parental, certes éloigné, avec deux sommités historiques de la ville d’Aix, par mon grand-père Bruno Durand. 😎
Famille de notaires originaire d’Esparron, les Alphéran se distinguent dès le XVIe siècle. Antoine Alphéran, établi à Aix en 1524, épouse dix ans plus tard la sœur d’un notaire, initiant ainsi une lignée dédiée au notariat et au greffe.
Claude Alphéran, figure marquante de la famille, élève son nom à un rang illustre. Seigneur de Montmeillan, il est anobli en 1724 en récompense de ses actions remarquables contre la grande peste. Deux autres branches de la famille perpétuent cet éclat en produisant avocats et procureurs du Roi, contribuant à rehausser le prestige du blason familial.
L’une de ces branches compte parmi ses membres Marguerite Alphéran, aïeule du célèbre compositeur André Campra. Contemporain de Lully et Rameau, Campra est l’un des musiciens les plus brillants de son époque. Directeur de l’Opéra de Paris et maître de la chapelle royale, il est reconnu comme un précurseur de l’opéra-ballet, un genre lyrique majeur du XVIIIe siècle, issu du ballet de cour.
De cette même branche descend également Ambroise Roux-Alphéran, qui, par ordonnance royale, reçoit l’autorisation d’accoler les noms de ses deux parents. Personnalité emblématique de la ville d’Aix, il occupe les fonctions de secrétaire général de la mairie, conseiller municipal, greffier de la Cour royale et membre de l’Académie d’Aix. Il demeure surtout célèbre pour son ouvrage de référence Les Rues d’Aix, publié en 1846, qui reste une source précieuse pour l’histoire de la ville.
En hommage à ces deux figures majeures, André Campra et Ambroise Roux-Alphéran ont chacun donné leur nom à une rue du centre historique d’Aix-en-Provence. 👍
Greg - 5 octobre 2024