Un peu comme le panettone italien à Noël, la mouna s’est imposée à Pâques. 😎
On la doit à nos compatriotes Pieds Noirs qui l’ont amené dans leurs bagages lors de leur rapatriement. Pour rappel, les Bouches-du-Rhône est le département qui en a accueilli le plus, formant presque leur 2nd patrie (par exemple, la commune de Carnoux-en-Provence a même été créée spécialement pour eux).
L’existence d’une mouna de Pâques en Espagne (Mona de Pascua) presque identique (juste un œuf dur caché au milieu) mais plus ancienne suppose une transmissibilité. Sans doute les juifs - ou les Morisques - chassés d’Espagne vers Alger.
Elle se dégustait le Lundi de Pâques, si bien qu’une expression populaire proclamait : « Pâques (le dimanche) est la veille de la Mouna !». Je n’ai rien trouvé sur le symbole religieux qu’elle incarne. Par contre un rite s’est imposé avec le temps : elle doit être mangée en famille dans un climat d’hospitalité et de partage, souvent dans un cadre champêtre façon pique-nique.
Côté recette, c’est une brioche parfumée à la fleur d’oranger ou l’anis. Le secret est dans le pétrissage à la main et le repos de la pâte qui garantissent la meilleure texture après cuisson. Chaque mère de famille à ses petites astuces pour la magnifier, jurant que c’est la vraie façon. 👍
Greg - 30 mars 2024
