Autrefois un propriétaire de moulin à huile ne savait pas comment éponger le reste d’huile d’olive au fond de sa cuve. Il a eu l’idée de balancer de la farine pour pomper le liquide. La mixture récupérée, il l’a mise dans un four. Ainsi naquit la pompe à huile. 😎
Autant vous prévenir d’entrée ; si vous n’avez pas de machine à pétrir le pain, c’est mort pour vous lancer dans la recette. C’est plus l’huile de coude du pétrissage qui fait le succès, moins le choix des ingrédients boulangers. Le repos de la pâte et la cuisson sont aussi déterminants.
On est à mi-chemin entre le pain et la brioche. La grande différence avec la brioche, c’est l’absence totale de matière grasse animale (ni beurre, ni œuf), ce qui devrait ravir les végétariens.
Sa singularité, réside dans sa forme avec des entailles pour rompre le pain plus facilement comme le veut la tradition (rappel du Christ rompant le pain) et surtout ne pas le couper. On fait 7 entailles (comme les 7 jours de la semaine) car il se conserve très bien sans œuf, ni beurre (ou lait).
A ne pas confondre avec le gibassier, autre spécialité provençale, à la texture plus sèche et dure à l’instar d’une pâte sablée. La fougasse, aussi spécialité provençale, est généralement plus briochée que la pompe et souvent garnie (fromage, lardons, olives,…).
Tradition aixoise
La pompe à huile est présentée officiellement aux autorités de la ville lors d’une cérémonie, pendant la fête de la Bravade Calendale (sorte de carnaval populaire qui date du 13e siècle) durant la période de Noël.
La pompe fait partie des fameux 13 desserts de Noël et se mange trempée dans le vin cuit de Noël. 👍
