Mes ancêtres aixois : la dynastie Pécoul fait fortune en Martinique

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Famille Pécoul

Aujourd’hui, j’ouvre mon livre de famille (Généalogie de la Famille Durand en la ville d’Aix-en-Provence) au chapitre "Descendance de Marguerite Durand 😎

Marguerite, l’une de mes aïeules, a vécu dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Fille de Jehan Durand, un menuisier aixois, elle épouse en 1645, à la cathédrale Saint-Sauveur, Antoine Pécoul, artisan paveur de la ville. Un siècle plus tard, trois générations après leur union, leur descendance donne naissance à Joseph Pécoul, qui obtient un diplôme d’avocat à l’université d’Aix.

Qu’est-ce qui a poussé Joseph à quitter la Provence pour la Martinique ? Ce n’était certainement pas la pauvreté : son père, Alexandre Pécoul, était déjà un homme aisé, propriétaire d’une bastide à Puyricard entourée de vignes et d’oliveraies. Probablement animé par un sens aigu de l’opportunité, Joseph accepte un poste de substitut du procureur du Roi à Saint-Pierre, alors capitale de la Martinique.

Une fois en poste, il épouse Victoire Perez, une jeune créole de 18 ans issue de l’une des plus anciennes familles de l’île. Grâce à cette union, il devient propriétaire de deux vastes plantations de canne à sucre : l’habitation de la Basse-Pointe, classée monument historique en 1981, et celle de la Montagne.

De magistrat, Joseph se transforme en un riche homme d’affaires, prospérant notamment grâce à la production de rhum qui portera son nom. Ses descendants, intégrés à l’aristocratie et à la bourgeoisie française, étendent leur influence jusqu’en Nouvelle-Calédonie et à La Réunion.

Maison Pécoul
Basse Pointe Pécoul à visiter © bellemartinique.com
Le célèbre château de Villiers, situé à Draveil (Essonne), restera dans la famille Pécoul jusqu’en 1954, date à laquelle il est vendu à la municipalité. Avant la Seconde Guerre mondiale, ce domaine prestigieux est le théâtre de brillantes réceptions, réunissant de nombreuses personnalités de l’époque, dont les écrivains Maurice Druon et Joseph Kessel.

Malgré leur éloignement, les Pécoul n’oublieront jamais leurs racines à Aix-en-Provence. Déjà, depuis la Martinique, Joseph écrivait à son père pour lui demander d’expédier chaque année « trois ou quatre quintaux de la bonne huile (d’olive) d’Aix fort estimée ici ». Cette attache à la Provence perdure à travers ses descendants.

Auguste Pécoul, bibliophile passionné et amateur de manuscrits rares, témoigne de cet attachement en léguant, en 1916, sa remarquable bibliothèque composée de 20 000 ouvrages à la Bibliothèque Méjanes d’Aix-en-Provence. 👍

Infos tirées du Livre « Généalogie de la Famille Durand en la ville d’Aix-en-Provence » de Charles Ordinis (Editions de l’Echiquier en 2016)


Greg - 29 juin 2023

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